Introduction
Afin de diversifier son patrimoine, il convient de mixer plusieurs classes d’actifs. Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, ne veux pas dire pour autant s’en remettre au hasard en investissant au gré du vent.
Parmi les classes d’actifs principales, on distingue 3 grandes thématiques majeures :
- Les actions
- Les obligations
- L’immobilier
Quelle est la répartition optimale d’un patrimoine ?
Il n’existe pas de règle unique permettant d’établir une répartition idéale pour avoir un patrimoine optimisé.
Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte que nous pourrons résumer en 3 questions essentielles :
- Quel est mon horizon de temps ?
- Quelle performance je souhaite obtenir ?
- Quel niveau de risque je suis prêt à accepter ?
Voici les rendements et les risques que l’on peut retrouver sur du très long terme pour nos 3 grandes classes d’actifs :
En % | Actions | Immobilier | Obligations |
Rendement annuel moyen | 11.2% | 9.6% | 5.8% |
Volatilité | 22.2% | 9% | 5.9% |
Perte historique maximale | -40.3% | -8.9% | -3.9% |
On vérifie ainsi que sur plus de 150 ans, les actions délivrent la meilleure performance, suivies de l’immobilier puis des obligations. Cependant, le risque est proportionnel au rendement. Les actions sont l’actif le plus risqué et les obligations l’actif le plus sûr.
En utilisant des données historiques de long terme, les études les plus abouties sur le sujet en France ont probablement été réalisées par Jean-François de LAULANIE. Il a déterminé en fonction de plusieurs horizons de temps l’allocation optimale en termes de rendement / risque qu’il fallait détenir.
Dès lors, si l’on prend le cas d’un particulier qui constitue son patrimoine sur du long terme, voici la répartition optimale sur une échéance de temps de 15 ans qui maximise le rendement tout en diminuant le risque :
Pondération à détenir | |
Actions françaises | 25% |
Actions américaines | 25% |
Immobilier (parisien) | 45% |
Obligations à taux fixe | 5% |
Il y a un point d’attention à apporter sur les études réalisées par de LAULANIE. Le rendement de l’immobilier qu’il prend en compte est celui de l’immobilier parisien. Il affiche dans la durée une performance meilleure que l’immobilier de l’hexagone.
Nous travaillons nos allocations patrimoniales en prenant en compte les facteurs (temps, risques, espérance de rendement, etc.) que nous avons évoqués plus haut. En partant de l’analyse très académique de LAULANIE, nous vous livrons une déformation possible de cette allocation qui peut être appliquée à un particulier. Nous disposons de plusieurs modèles que nous réalisons pour nos clients en fonction de chaque situation.
Voici un exemple plus concret pour un horizon de temps supérieur à 10 ans :
Exemple allocation de patrimoine dynamique | |
Actifs | Répartition |
Cash | 5% |
Fonds € assurance vie | 15% |
Immobilier en direct ou pierre papier | 30% |
Actions en direct ou fonds, ETF | 40% |
Alternatifs (or, crypto, art, collection) | 10% |
Comment être efficace sur la durée ?
L’allocation du patrimoine doit répondre à plusieurs principes simples qui nécessitent une rigueur absolue d’application pour être efficaces dans la durée :
- Il faut diversifier les actifs sur lesquels on s’expose. Cela permet de jouer avec le phénomène de corrélation et décorrélation. On réduit ainsi son risque, car toutes les classes d’actifs ne montent pas et ne baissent pas en même temps.
- Une allocation de base doit être respectée et peu être déformée, mais il ne faut en aucun cas tout remettre en question. Dans notre exemple, la part action est de 40%. On peut la réduire par exemple à 30% en fonction des rythmes de marchés, mais elle ne doit pas être diminuée à 0% dès qu’un stress sur les marchés actions se fait ressentir. Il faut accepter la volatilité de chaque actif. Le risque de faire la girouette est d’annuler toute la performance à long terme que procure le risque que l’on a pris.
- Il ne faut exposer son patrimoine que sur des actifs que l’on a parfaitement compris en termes de : fonctionnement, rendement potentiel, risque, durée de l’investissement. Inutile d’aller sur la dernière crypto à la mode en espérant faire x100 sans ne rien comprendre à la technologie sous-jacente ni sur le fonctionnement et les risques que représente l’investissement.
- Investir est une science inexacte mettant en œuvre de nombreux phénomènes complexes : macroéconomie, politique, géopolitique, fiscalité, usage personnel… Il faut raisonner de manière rigoureuse en respectant une loi de probabilité (couple : rendement / risque).
- Enfin, constituer un patrimoine équilibré qui croit et se développe est passionnant ! Autant prendre les choses en main le plus rapidement possible.